Toulouse : manifestation en hommage à Mohammed Brahmi assassiné jeudi

Publié le par Le blog de la Gauche Anticapitaliste du Tarn & Garonne

Toulouse : manifestation en hommage à Mohammed Brahmi assassiné jeudi

A Toulouse, une manifestation a réunit des citoyens tunisiens et français indignés par l'assassinat politique de l'opposant tunisien Mohammed Brahmi, tué jeudi devant son domicile.

Le cortège est parti de la place du Capitole à Toulouse et se dirige vers le consulat de Tunisie, allées Jean-Jaurès.

Parmi les manifestants, des Franco-Tunisiens indignés de l'assassinat de l'opposant Mohammed Brahmi, jeudi devant son domicile tunisien. Ils demandent la mise en place d'une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur ce nouvel assassinat politique, qui intervient cinq mois après celui de Chokri Belaïd, tués selon les autorités tunisiennes avec la même arme.

En Tunisie, ce sont des milliers de personnes qui ont assisté, aujourd'hui aux obséques de Mohammmed Brahmi.

France3.fr - Par Marie Martin - Publié le 27/07/2013

Toulouse : manifestation en hommage à Mohammed Brahmi assassiné jeudi

Tunisie: immense émotion lors de l'enterrement de Mohamed Brahmi

Plusieurs milliers de personnes venues de tout le pays était présente ce samedi aux funérailles de Mohamed Brahmi, le député de gauche assassiné jeudi, enterré à Tunis dans un climat tendu au lendemain d'une grève générale et de manifestations anti-gouvernementales.

Mohamed Brahmi, 58 ans, a été mis en terre à la mi-journée au cimetière d'El-Jellaz dans "le carré des martyrs" au côté de Chokri Belaïd, un autre opposant de gauche assassiné en février dernier.

La procession funèbre est partie sous escorte militaire samedi matin du domicile du défunt dans la banlieue de l'Ariana, 10 km au nord de Tunis. Le cortège a parcouru l'avenue Habib Bourguiba, principale artère du centre de Tunis. Une marée de drapeaux tunisiens était visible, alors qu'un hélicoptère militaire survolait la capitale. "Par notre âme, par notre sang, nous te vengerons", criait la foule.

Le défunt était accompagné d'une foule estimée à 10.000 personnes selon une source policière et entre 15.000 et 20.000 selon des journalistes présents alors que les autorités ont déployé un très important dispositif de sécurité, dans Tunis et aux alentours du cimetière. De nombreux dirigeants syndicalistes et politiques étaient présents, contrairement aux responsables du gouvernement, dont la présence n'était pas souhaitée par la famille. Le président Moncef Marzouki a chargé le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Mohamed Salah Hamdi, de présider à ces funérailles. C'est lui qui a lu l'oraison funèbre et un imam a prononcé la prière des morts.

"Bande de terroristes"

A Tunis, des centaines de personnes avaient fait le déplacement de Sidi Bouzid, ville natale du défunt et berceau du soulèvement qui a renversé le régime de Ben Ali en 2011, théâtre de manifestations la nuit dernière contre le gouvernement dirigé par des islamistes. "Dieu est le plus grand" ou "Il n'y a de dieu que Dieu et le martyr est son ami", ont crié d'une voix des milliers de personnes rassemblées dans l'enceinte du cimetière au dessus duquel flottaient d'immenses drapeaux, rouge et banc, de la Tunisie. A côté du cercueil également enveloppé du drapeau national sur un véhicule militaire, la veuve de l'opposant, Mbarka, se tenait debout faisant tantôt le V de la victoire, levant tantôt l'index, geste symbolisant l'unicité de Dieu pour les musulmans.

Plus politiques, des milliers de ses partisans scandaient des slogans hostiles au parti islamiste Ennahda au pouvoir, tenu pour responsable de l'assassinat de Brahmi jeudi, comme de celui de Chokri Belaïd. "Le peuple veut la chute du régime", ou "Ennahda, bande de terroristes", ont-ils crié derrière Hamma Hammami, leader d'extrême gauche du Front populaire, une coalition comprenant des nationalistes et à laquelle appartenait le défunt.

Un manifestant tué

L'assassinat a choqué les Tunisiens qui ont manifesté par centaines dans la capitale et dans les régions pour réclamer la chute du gouvernement qu'ils désignent comme responsable de l'assassinat. Un manifestant a été tué dans la nuit de vendredi à samedi à Gafsa (sud-ouest) et des notables de Sidi Bouzid, ont mis en place un conseil pour gérer les affaires de la ville "jusqu'à la chute du pouvoir" actuel, mot d'ordre des manifestants depuis l'assassinat du député.

Par ailleurs, un véhicule de la Garde nationale (gendarmerie) a été visé tôt samedi par l'explosion d'un engin piégé à La Goulette, près de Tunis, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Elle a légèrement blessé un gendarme, selon un résident.

Sur le plan politique, 42 députés ont annoncé la nuit dernière leur retrait de l'Assemblée nationale constituante, exigeant sa dissolution et la formation d'un gouvernement de salut national.

L'humanite.fr - S.G le 27 juillet 2013

Toulouse : manifestation en hommage à Mohammed Brahmi assassiné jeudi