Anti-fa, rassemblement contre la haine et l'oubli

Publié le par Gauche Anticapitaliste Tarn & Garonne

Anti-fa, rassemblement contre la haine et l'oubli

Ce samedi 13 octobre un rassemblement antifasciste et de soutien à Andrés s'est tenu devant la Mairie de Toulouse, place du Capitole.

Pour mémoire, Andrés est un étudiant chilien en master d'anthropologie à l'EHESS et à l'université du Mirail. Dans la nuit du 31 mars dernier, il fut violemment agressé, "vraissemblablement par un groupe d'extrême droite" selon son comité de soutien :

"Cette agression a eu lieu dans la nuit du samedi 31 mars au dimanche 1er avril non loin de la place Arnaud Bernard où Andrés venait d'assister à un concert. Il semblerait, d'après des témoins, que ses agresseurs faisaient partie d'individus appartenant à un groupe d'extrême droite exclu l'après-midi de la manifestation pour la langue occitane et revenu le soir sur la place Arnaud Bernard en faisant le salut nazi. Ils s'étaient confrontés à quelques clients des cafés de la place avant de se replier dans les rues où ils ont croisé Andrés".

Fin juin, des interpellations ont eu lieu dans L'Oustal, local de la soi-disant maison de l'identité toulousaine, attachée au groupement néo-fasciste Bloc Identitaire. Son président se trouve à ce jour en détention provisoire dans le cadre de l'enquête pour l'agression d'Andrés. L'Oustal a décidé de fermer ses portes le 21 septembre dernier. Cependant, ils s'allient aux Jeunesses Nationalistes pour ouvrir une section locale à Toulouse.

Anti-fa, rassemblement contre la haine et l'oubli

Par ailleurs, Andrés est sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) au motif que le sérieux de son parcours universitaire serait mis en cause. La violente agression a entraîné une double fracture du crâne et un important hématome au niveau du cerveau. Son pronostic vital n'est plus engagé et il se trouve depuis quelques jours en rééducation dans une maison de convalescence.

La sortie d'Andrés inquiète sont comité de soutien : "se pose le problème du logement car, si certains ont manifesté leur possibilité de l'héberger, Andrés, fatigué de ses blessures, aura besoin d'un endroit calme et avec un minimum de confort pour se remettre sur pied. Cependant, il est impossible pour lui de travailler pour financer ce logement vu son état de santé et sa situation irrégulière aux yeux de l'Etat français. Nous comptons sur votre solidarité, pour celles et ceux qui le peuvent, et lançons donc un appel aux dons pour lui procurer un logement adapté et pour subvenir à ses besoins de première nécessité".

Anti-fa, rassemblement contre la haine et l'oubli

Les amis, condisciples et professeurs d'Andrés, défendent que "cette situation requiert une réaction forte du monde universitaire, associatif et toulousain. Nous devons nous mobiliser pour que justice soit faite à Andrés vis à vis de l'agression indigne dont il a été victime, pour que de telles violences cessent, et pour ôter l'épée de Damoclès que représente l'OQTF d'Andrés".

No pasaran!

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